professionnels-universites-nicholas-robert
professionnels-universites-nicholas-robert

Professionnel de recherche

Centre hospitalier universitaire de Québec
Doctorat en physiologie-endocrinologie

Un laboratoire, c’est une PME. Il y a un patron, quelques employés, un budget à gérer. Le chercheur ne peut tout faire lui-même. Il a besoin de gens comme moi pour l’assister.

Depuis 2004, je travaille avec une équipe qui s’intéresse à la reproduction. La fertilité de l’homme diminue depuis un demi-siècle. Nous étudions ce phénomène à partir des cellules de Leydig, situées dans les testicules, qui produisent de la testostérone.

Arracher un petit secret au mystère de la vie, puis partager cette découverte avec le monde, c’est extraordinaire!

C’est aussi ardu. Bien des expériences ne fonctionnent pas. Mais en réorientant son hypothèse, on trouve parfois des choses plus intéressantes que celles qu’on visait.

À mes débuts, pour étudier de l’ADN, il fallait couler un gel et l’exposer toute la nuit. Aujourd’hui, on glisse un tube dans une machine et on a le résultat dans la journée… Les techniques ne cessent d’évoluer, accélérant la collecte des données.

Cette expertise rend la recherche plus productive. C’est pourquoi les professionnels sont des piliers du laboratoire.

Ils contribuent aussi à transmettre le goût de la science. Mon travail consiste surtout à guider et former les étudiants. S’ils aiment ça, peut-être deviendront-ils chercheurs à leur tour!

Malheureusement, beaucoup de professionnels perdent ou quittent leur emploi. Certains qui se trouvent au sommet de l’échelle salariale ont du mal à se replacer, car les budgets ne suffisent souvent qu’à embaucher un junior.

Pour être bon dans cette profession, il faut plus que de la technique. Il faut être tenace, téméraire, curieux.

Et conserver sa faculté d’émerveillement, cette voix en nous qui se demande ce qu’on va trouver un peu plus loin.