Université du Québec à Chicoutimi
Maîtrise en bibliothéconomie
Non, un bibliothécaire ne range pas les livres sur les tablettes! Cette profession est différente de ce que croient la plupart des gens.
Je ne travaille pas à la bibliothèque, mais dans mon département d’attache, les sciences de la santé. Mon emploi relève du service à la clientèle. Depuis 2011, j’aide les professeurs ou les étudiants à chercher des informations sur divers sujets, dans des bases de données ou ailleurs, avec les bons mots-clés.
En 2015-2016, j’ai donné plus de 105 heures de formation sur les méthodes de recherche et les outils documentaires. Ça équivaut à plus de deux cours de trois crédits.
De nos jours, la maîtrise de l’information est cruciale. Il faut savoir la trouver, la gérer, la comprendre, la critiquer. Les bibliothécaires ne sont pas le nerf de la guerre, mais le muscle qui permet d’avancer plus vite!
Sur un sujet tout neuf, il arrive qu’on ne trouve pas de données publiées. C’est le cas avec le virus Zika en ce moment. Il faut chercher au-delà des sources reconnues, dans la littérature grise, ou contacter les chercheurs qui étudient la question.
Savoir évaluer la fiabilité des sources est crucial. Affûtez votre esprit critique. Ça aide à détecter les problèmes de méthodologie.
En général, je n’ai pas de mal à repérer une citation reproduite sans guillemets dans un mémoire. Et ça peut éviter une accusation de plagiat…
Un jour, un étudiant m’a écrit que je lui avais sauvé la vie. Un peu exagéré! Mais les jeunes sont ultra reconnaissants quand on les aide.
Pour l’achat de livres, je gère un budget annuel de quelques dizaines de milliers de dollars. On ne fait pas de folies, mais on s’arrange.
Au départ, je voulais devenir documentaliste pour des avocats ou des comptables. J’ai trouvé dans l’éducation un monde super valorisant, où on fait des miracles avec peu.
